الأربعاء، 5 أغسطس 2009

Sidi Slimane : La droite a la parole


Sidi Slimane : La droite  a  la parole 
 Le préfabriqué en terme d’élection
 
Par  IDRISSI Houssaine
 
 La panoplie des élections locales montre pour ceux qui ne croient pas la magie que seul l’argent a eu raison  pour convaincre de son opportunité comme de son subtil engagement envers ceux qui ont bien voulu le suivre. Le choc est manifeste, mais le fait est bien là pour soulever les questions plus que pertinentes sur cet opérateur qui récidive à grand fanfare sans laisser  de trace en insistant de déposer le bulletin convenu et sans hésitation comme obnubilé par une force indomptable. N’est ce pas cette force  qui désenchante les âmes comme les corps les plus inanimés. N’a-t-on pas dit, ailleurs, que l’argent fait danser la marchandise, ici il fait danser et soumettre les voix et mêmes les plus  coriaces  d’entre elles.  Pourtant l’argent ne fait pas le moine, nous disent nos amis français. Qu’ils viennent voir combien de «  moines  » sont abandonnés dans les quartiers pauvres après les élections du 12 juin 2009.

D’où viennent ces sommes (estimées ici à plus de 2 millions de DH non comprise la contribution de l’Etat pour les élections communales)  distribuées de ci de là avec largesse dans le but que tout un chacun sait ! Certains notables (al Aayane chez nous)sont pointés du doigt  pour ne pas dire tout clairement ces riches capitalistes , scrupuleux en promotion, des classes moyennes qui luttent  âprement pour défendre leurs intérêts et quel que soit le prix. Bien sûr, nos notables parient sur le cheval favori que leur présentent  les meneurs de danse depuis les premières élections communales que nous avons connues au Maroc. On les trouve cramponnés aux partis, en sous mains, foisonnant sur commande depuis la « fabrication » du FDIC (Front pour la défense  des institutions constitutionnelles) sur la scène politique  en vue de s’adjuger  la majorité  des voix et des sièges  contre l’Opposition. Le coup a toujours réussi. Aucune  élection n’a prouvé  le contraire .La réussite  est  conditionnée par la conquête de la majorité  des électeurs composée des masses populaires dont la situation gravissime n’est pas suffisamment soulignée ici ce qui la rend attirante  pour les investissements  des mafiosi  dans le domaine de la politique à la veille de la campagne électorale. Certains croient que l’enjeu n’est  pas de taille, à y voir de très prés, il l’est, et c’est devenu un coup de passe passe surtout quand il s’agit  d’en tirer profit pour une durée de plus de cinq ans encore dans le cadre de la ligne tracée par la droite au pouvoir .En terme de finance l’investissent rapporte ses fruits sans grand effort intellectuel comme organisationnel tant que la pérennité est  garantie. L’argent a fait son chemin tout bonnement dans tous les milieux sociaux et secteurs de la ville  et prenant pour cible les quartiers déshérités de jour  comme de nuit   pour dénigrer la politique et les politiciens  au profit de la bienfaisance  et l’entre aide et la solidarité .Toutes ces masses populaires paraissent comme  prédisposées à accepter les billets bleus ou marrons !on dirait que la nature, de son côté, les a «  ligotées » depuis les inondations pour  se voir octroyer  des dons, des balles enrobées de sucre comme disent les chinois, par ceux là mêmes qui attendent de tels moments propices  à organiser la manifestation de l’argent toute azimut. L’opération frauduleuse  désenchante  les rêves et les calculs échafaudés sur ces voix tant comptées et recomptées dans les réunions des bureaux et comités locaux des partis (18 listes de symboles et couleurs différents) qui se sont présentés  aux élections communales du 12 Juin. Les dénonciations des actes illégaux, dûment ostentatoires mais violant l’éthique démocratique sur leur passage,  pleuvent de partout. USFP était le premier à crier gare aux assassins  de la démocratie ! Il parait, pour tout observateur ici, dans toute sa niaiserie comme un débutant dans le cadre de la propagande et la politisation au sein des masses populaires  dans ce centre urbain en pleine mutation qu’est sidi slimane promu dernièrement au rang de province. Toute la  gauche, individus ou groupes, emboîte le pas à l’USFP, le premier touché, pour crier l’immixtion manichéenne de l’argent  en plein   bataille électorale inégale dans un système tout au fond corrompu.
L’USFP se voit tirer le tapis sous les pieds, d’ailleurs il n’est pas le seul ici à constater des larrons déballer leurs malles en plein campagne électorale barrant la route à tous les partis à tous les militants de gauche tout au moins démocrates dont le seul mot d’ordre est le changement dans le sens de la promotion de la ville économiquement et socialement .Rien n’arrête les « actionnaires »de la droite à réaliser leur projet camouflé sous  le slogan « désarçonner el machrouhi de la présidence du conseil communal ,pour une nouvelle alternance  à sidi slimane ». L’USFP  que représente  al Machrohi  par la liste de la rose perd du terrain  au profit du parti de l’union  constitutionnel et le parti de l’Unité et la démocratie,  artisans de la révolution de droite  dont l’arme suprême reste l’argent ; n’ont-ils pas à eux seuls cumulé 12 sièges sur 35  constituant  le conseil communal .La présidence est à la portée de la main  juste à l’annonce des résultats .Ce n’est qu’une question de temps et de contact d’échange des intérêts ce qui échoppe  sur une coalition bien montée  ( PUC, Unité et Démocratie et Mouvement social et populaire et l’Istiqlal sous la conduite de Dawaji autre ex président du conseil communal et frère ennemi de EL machrohi ) reléguant l’USFP et le parti de l’Equité et le Développement au rang de l’opposition  à sidi slimane .  On se demande si cette  formule  annonce une nouvelle ère avec une donne toute particulière pour l’avenir de notre ville meurtrie par les effets de crise  et les suites des inondations passées .Ce qui est certain c’est que la ville s’est dotée d’un nouveau comité au conseil communal où seul Dawaji des anciens, observe le mouvement  incertain vers la perspective des transformations économico social que revendique la ville en urgence. «  A moulla Nouba » (à  qui le tour ) disent d’ailleurs les istiqlaliens en préparant les élections législatives passées et maintenant il ne leur reste que le reliquat de la nouba (nouvelle alternance prise comme monture pour les istiqlaliens)
Trois remarques sont à soulignées  en guise  de conclusion
:
 ـ1
 Regain du terrain par les partis de droite sur l’échiquier politique tant local que national en plein crise de la mondialisation .Coïncidence ou ferme volonté de parer aux répercutions graves de la crise ?  Aucun parti de cette droite n’a oser parler des effets de la crise ni des moyens pour les endiguer .Mais à quoi bon puisque l’objectif est atteint en faisant reculer la gauche d’un cran sur son propre terrain de prédilection, le terrain des masses populaires qui mérite plus d’attention et de travail de fond.   
  ـ 2 
L’argent a fait son entrée solennelle pour changer machiavéliquement tous les éléments de la bataille électorale. L’arme suprême des mafiosi des élections fauche tout sur son passage montrant toutes les finesses de la fraude en réponse, sans doute, à l’amélioration des conditions de vote (urne en verre ;révision des listes électorales ;l’encre spéciale  ;bulletin de vote ;véritables revendications de la gauche contre la fraude justement).L’argent a encore fait son coup pour faire accéder la droite  aux conseils communaux .Est ce la fin d’une période historique  ou tout simplement un subterfuge que la droite estime être nécessaire au prochain changement économico social de notre pays؟
  ـ 3
 Les masses populaires sont encore manipulées et même subjuguées, à coté des classes moyennes, par la mafia des élections. Elles sont les grands perdants  de ce système démocratique. Elles ont été acculées à subir le pire tant qu’elles croient en l’arrivée d’une transition démocratiquechaque fois détournée avant  naissance  par l’argent la corruption, la menace et les interventions draconiennes et répressives .C’est pour quand la  libération des masses populaires pour l’exercice de la citoyenneté dans toutes ces formes économiques sociales et politiques ? Sans cette révolution citoyenne l’argent et la corruption resteront maîtres dans tout changement espéré. 
  
Sidi Slimane  le  21 Juillet  2009