Sidi Slimane
Re-naissance de l’ALBATROS
Par:IDRISSI Houssaine
Le 25 Novembre 2007 sera sans doute une date de changement avec l’élection d’une nouvelle équipe pour diriger le Ciné-Club ATTALIA à Sidi Slimane, suite à l’A.G qui a eu lieu à la Maison de Jeunes 11 Janvier. C’est dans cet esprit de changement et de redéploiement d’énergies nouvelles et renouvelées que le Ciné-Club aborde son activité dans le cadre de participer à la promotion du champ de l’audio visuel marocain.
La lecture du P.V montre que le C.C. ATTALIA n’est pas mort comme tendent à le croire plus d’un cinéphile tant au niveau local qu’ au niveau national. Le bilan présenté par le président HAMAKAT est certes exhaustif sur le plan des activités: une dizaine de projections de films à long métrage comme à court métrage, l’organisation de tables rondes sur des thèmes variés, rencontres etc, dont l’effort budgétaire a dépassé 50000 DH durant le mandât 2003-2007.
Les participants à l’A.G du Club, tout en soulignant l’abnégation du comité dirigeant, n’ont pas osé lancer le débat sur les erreurs commises, y compris le dépassement de la durée légale du comité élu depuis 2003, car l’essentiel c’est d’assurer le pérenité de l’activité du Ciné-Club au cours des années difficiles à cause des répercutions néfastes de la mondialisation, et de la faillite des salles de cinéma. Personne n’a soufflé mot pour dénoncer la léthargie qu’ont connue les Ciné-Clubs au Maroc et c’est pourquoi 2 éléments majeurs sont absents du P.V : le présent et l’avenir du Club.
Pour ce qui est du présent caractérisé par plusieurs éléments :
* La léthargie –somnolence pour certains- du Club et de tous les clubs jadis dynamiques au sein de la FNCCM (voir la rencontre de concertations à Sidi Kacem le 06/11/07).
* Fermeture des salles de cinéma dont la salle (EN NASR) utilisée maintes fois par C.C ATTALIA à Sidi Slimane qui formait le cadre essentiel de projections de films.
* Prolifération de festivals au niveau national (Rabat – Casa – Tanger – Marrakech – Khouribga – Tetouan …) et de forum qui mobilisent le cadre associatif et les intellectuels cinéphiles.
* Croissance de la production filmique au niveau mondial comme au niveau national (13 à 15 longs métrages, 40 à 50 courts métrages par au, selon les déclarations des responsables C.C.M. dernièrement) suscitant le déploiement de gros moyens en termes d’investissement et de technologies ce qui assure des chiffres d’affaires faramineux pour les multinationales spécialisés dans ce domaine.
* Conquête de l’image par le biais des T.V et paraboles de tous les espaces y compris les plus démunis aussi bien en villes qu’en campagnes, de jour comme de nuit, à tel point que l’image filmique s’est dévalorisée au vue des néophytes particulièrement quand les films –et des plus récents- sont gravés et diffusés à très grande échelle (phénomène affronté avec vigueur ces dernières années par les autorités et responsable de l’audio visuel).
N’est-ce pas là des signes avant coureur d’une nouvelle phase qui nécessite une approche nouvelle dans les activités du C.Club en dépassant positivement l’approche classique du cinéma du XIX et XX sans pour autant rester prisonnier, ou quelque fois sidéré par les nouvelles technologies et communication et même par la tendance de cinéphile vers le film vulgaire et navet..
L’apport essentiel de la période que nous traversons est l’hégémonie de l’image et de la technologie de pointe alors que les thèmes restent les mêmes : l’exploitation et l’individualisme, les rapports sociaux promus à la globalisation c’est en cette phase transitoire qu’on doit prendre des initiatives courageuses avec les moyens de bord dans le sens de la créativité caractéristique au cinéma en générale et selon un plan d’action simple mais adapté à la nouvelle situation. Ce nouveau plan d’action doit prendre en compte :
* La projection de films en utilisant le détacheur qui facilitera la diversité des lieux et espaces de projection, en réponse à l’absence de salle de cinéma, mais permettant le réconciliation avec la visualisation collective (point de départ des salles de cinéma).
* Présentation des films (cinéma d’auteurs, des chefs d’œuvres) permettant d’ouvrir le débat sur les techniques cinématographique en rapport avec les problèmes humains actuels.
* Résolution des problèmes et rapports entre le ciné-club et les cinéphiles dont les exigences ont changé quitte à leur réserver des séances spéciales basée sur le choix des films et le niveau débats et des thèmes (il faut relever d’un cran le niveau de discussion du cinéma au Maroc et particulièrement le niveau de la critique cinématographique, absente ou hypocrite), c’est dans cette perspective que les rencontres et colloques s’imposent et que les festivals doivent être encouragés.
* La mobilisation des cinéphiles pour réactiver leur cadre (Ciné-Club), élément essentiel dans le champ de l’audio visuel, bien sûr c’est l’occasion de ramener ‘’au travail’’ toute la panoplie de cadres formés au sein de la FNCCM , qui ont pris la retraite avant l’heure sous prétexte ‘’qu’il n’y a plus rien à faire’’ euphémisme intellectuellement fugitif et machiavélique c’est cette force vive (les va nus pieds du cinéma) que demande l’action de la re-naissance des ciné-clubs et de notre ciné club (ATTALIA).
En conclusion toutes ces prérogatives resteront limitées si l’on ne réactive pas la FNCCM dans le but de se lancer dans d’autres perspectives de travail et de coordination avec le CCM.
Le 28/11/2007.
ملحوظة من المشرف: الأستاذ الحسين الإدريسي عضو بالمكتب السابق للنادي السينمائي بسيدي سليمان، له اهتمامات ثقافية وجمعوية متعددة، وقد سبق أن تحمل عدة مسؤوليات بالمكتب الوطني للجامعة الوطنية للأندية السينمائية، منها الأمانة، وهو أحد منشطي النوادي السينمائية بالمغرب.