SIDI SLIMANE
؟Une église pour quoi faire
Par: Idrissi Hossain
Pendant l’occupation française et la présence des chrétiens à sidi SLIMANE (le Petit Paris d’antan) l’Eglise servait aux prières et aux relations sociales entre les éléments de la communauté française (et espagnoles entre autres) exerçant avec toute liberté leur culte parmi les musulmans. Ce qui est normal. Le départ des européens laissait l’Eglise inhabitée, silencieuse mais représentant d’une manière altière une époque révolue de colonialisme et d’exploitation exécrables. Ce qui n’est pas normal.
La façade de l’église
A la fin du siècle dernier, plusieurs associations et personnalités notoires demandent dans une pétition envoyée aux instances compétentes locales régionales et centrales, la récupération et la réhabilitation du monument religieux en vue de le transformer en centre culturel dont souffre la ville. Bien sûr c’est un droit et même une exigence vitale, vue la situation inacceptables que vivent les associations culturelles au sein de la Maison des Jeunes (11JANVIER). L’opportunité n’est pas à sous estimer, puisque certains ont saisi l’occasion pour se lancer dans la recherche, soutenue, de récupérer l’Eglise à leur compte afin de l’annexer à une école privée bien connue à la ville. L’initiative a été déjouée heureusement de justesse grâce à la solidarité et la vigilance de la société civile, ce qui amène le conseil municipal comme les autorités locales à soutenir le dossier ne serait ce que pour que la direction épiscopale de Rabat lève sa main sur l’Eglise de SIDI SLIMANE. En 2007 les résultats sont connus par tout un chacun, élus, intellectuels, car, au cours de tenue de la séance plénière du conseil municipal un membre a soulevé la question de l’église s’interrogeant sur le retard enregistré quant à passation de ce monument aux associations culturelles de la ville qui l’ont tant revendiqué et qui l’ont tant mérité.
Le côté sud de l’église
Il parait que le dossier, quoique en bonnes mains attend l’occasion propice pour voir le jour en tant que monument historique (patrimoine mondial selon certains) ou en tant que espace culturel (souhait pour tant de citoyens). Le problème est donc posé au niveau des instances supérieures afin d’opter pour le choix qui convient, alors que les associations attendent toujours un espace culturel pour concrétiser leurs projets soit dans le domaine théâtral ou cinématographique ou soit dans le domaine de la culture en général. Alors va-t-on encore attendre si longtemps pour octroyer une fonction à l’église de la ville et la sortir du chômage imposé ?
Un refuge pour les rossignoles les cigognes!
11 - 01 -2008
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PAR : IDRISSI HOUSSAINE
