الأربعاء، 25 نوفمبر 2009

Lettre à notre camarade défunt Hamid BOUKHAR


Lettre à notre camarade défunt Hamid BOUKHARI

   Camarade:
         Je ne sais pas comment cette lettre pourra te parvenir, en ce jour du 26 juin 2009, alors que tu gis  à quelques pas de la salle  « Baghdad  » où nous célébrons ta «quarantaine» (Al arba inya) comme il est de tradition de le faire ici bas .Si jamais elle ne te parviens pas ce n’est pas la peine de rouspéter comme à l’accoutumé . La PTT n’y est pour rien. L’essentiel, c’est qu’elle est écrite spécialement pour toi, où que tu sois actuellement, tout loin ou tout près de nous qui te considérons toujours présent à nos coté dans la lutte pour le bien être de notre peuple.
   A l’occasion de cette « cérémonie »organisée en ton honneur et en ton absence qui a surpris tout le monde suite au si inattendu accident  à Meknès َAz Zaitouna comme tu te plais à le répéter avec ce petit  sourire futuriste. Ta vie a été présentée, ici  en en plein juin de Sidi Slimane que tu connais comme ta poche, en images, en larmes, en mots comme en geste de désolation, en arabe comme en français. La salle parait « enceinte » de vies humaines, d’idées  de propositions et de suggestions,  non pour commémorer tes efforts et actions  courageuses et mais pour dire à tout un chacun que la vie continue sur tes traces qui ont marqué cette terre .Ces hommes, femmes et enfants auxquels nous offrons nos  mains nos idées nos  actions de proximité et d’avenir observent écoutent, non sans réaction. Au fond tous te pleurent chacun à sa manière. Tu sais, comme je te l’ai dit lors de notre rencontre à la gare de Mekhnès (te souviens-tu de ce fameux froid qui nous n’a pas d’ailleurs dérangés) pour faire le point sur notre action dans le domaine associatif comme dans le domaine politique: jamais cette terre  n’expirera tant qu’il y a des hommes capables en toute conscience et responsabilité de la travailler de tout cœur sans attendre une quelconque récompense. N’est ce pas là notre profonde conviction. C’est justement ce qui ressort de la lecture de la lettre  exhaustive de ta fille Hajar. L’auditoire a bien tenu son souffle pour assimiler la profondeur de ton action là justement ou l’on ne te soupçonne être, au Maroc comme à l’étranger, au cours de ton absence de Sidi Slimane .Que d’étonnements. Mais la réalité est bien ce qui a permis à certains de dire : Eh ! Oui, il est encore vivant. Il est parmi nous, sûrement, car Hajar a laissé glissé cette chaude et innocente larme à l’égard de ces pères dévoués aux grandes causes: lutte pour que vivent les damnés de cette terre, ici et ailleurs, avec toute l’abnégation qu’on nous a inculquée  notre peuple, la rue, les champs,  les associations,  les syndicats et les partis,  tous ces cadres militantsincessamment minés  pour que nos idées n’aboutissent jamais. Mais l’action continue comme toute conviction de bonne aloi.    
  Camarade 
        Ne m’as-tu pas dit un jour que l’action est dure dans la société qui n’accorde aucune valeur à l’action soutenue mais dont les fruits sont à long terme .Tous les yeux sont braqués sur le résultat  mais le résultat tarde d’apparaître sur l’immédiat. Les connaisseurs en la matière ne se sont pas trompés. Tout y est : la conviction l’action et même l’espoir connu des albatros du monde des vivants .Les traces marquent la réalité malgré le passage de l’écouvillon de ceux que tu connais .Les pauvres,  ils croient faire le nécessaire. Drôle de devoir pour ceux qu’El Yousfi leader de l’USFP appelait les « poches de résistance » aux multiples faces.
   C’est n’est pas  fortuit de souligner quelques unes de nos réflexions  émanant d’observation de cette réalité si dure et coriace à travers cette missive. Je te le rappelle toutefois parce que nous sommes parmi ces incorruptibles voués à lutter inlassablement contre la pauvreté l’eniquité et les inégalités sociales
  Camarade
      C’est regrettable de te perdre en ces dures circonstances que nous traversons actuellement alors que la crise de la mondialisation  touche notre quotidien économique  social et culturel sans qu’on puisse apporter quoi que ce soit .Ici on subit et durement récoltant des revers  au passage ; la gauche a encore écopé une mauvaise surprise – pour ne pas dire défaite- au cours des dernières élections (je te dis cela tout en sachant que cette information n’aura aucun suivi pour toi, mais on ne sait jamais). Ne t’étonne pas si je te dis que le PUC, en saisissant à l’occasion de cette cérémonie pour présenter les condoléance à ta famille, dirige depuis peu, le conseil municipal de Sidi Slimane après avoir évincer  les partis qui représentent la Gauche dont l’USFP. Sidi Slimane ta ville de naissance s’apprête à inaugurer une nouvelle ligne de conduite d’action une nouvelle gouvernance comme se plaisent à le ressasser les nouveaux elus .C‘est tout un programme de travail qui  est sur la planche pour les bonnes volontés d’ici  bas  bien sûr. Tu peux toujours observer cette fois. Et ce n’est pas une chance.
Et à la prochaine.
De tes camarades qui te regrettent infiniment
Houssaine IDRISSI
Sidi Slimane le 26/06/2009